Serge Lutens lorsqu'il parle du cèdre et de Féminité du Bois frappe par son intensité ainsi que par la profondeur de sa vision intérieure qui semblerait presque devoir se passer de mots. La parole trébuche un peu, l'idée se précise cependant: le cèdre, le bois lutensien par excellence, fut traîné un jour devant le tribunal de grande instance des idées et du coeur afin d'exprimer tout son sens possible. Pour commencer, dans Féminité du Bois en 1993 (1ère année du lancement mondial) et ensuite dans ces longs échos boisés qui perdurent dans les parfums d'un artiste obsessif revenant aujourd'hui vers une sensation originelle, la matrice de l'oeuvre à venir. Que peut-il en dire aujourd'hui?...
Ah, oui, il l'a aimé le cèdre, tout en le mettant en demeure de justifier son pouvoir de fascination sur le juge-Lutens. Le cèdre fut sommé de s'expliquer et il n'a semble t-il jamais défailli sous les attaques de l'accusation amoureuse. Encore aujourd'hui il enivre son auteur, mais aussi les porteurs des parfums de Lutens.
Ce printemps, Féminité du Bois a quitté sa forme féminine pour adopter le format du flacon de poche Lutens. Le parfum est rentré au bercail en quelque sorte, a retouvé ses autres comparses mais reçoit en même temps un hommage appuyé et singulier.
Revenez-y sentir un peu par ici pour d'autres articles sur Serge Lutens ce printemps 2009!
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