Lettre Ouverte à l'Osmothèque sur Votre Conférence sur les Blogs Parfums par une Blogueuse Honteuse

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Exhibitions: The Invention of the Noble Savage

Je voudrais en préambule d'une réponse plus concertée sur les agissements d'une journaliste opportuniste jouant à la blogueuse lorsque cela lui chante et lui convient, mais parlant de la blogosphère en disant "eux" afin de se poser en intermédiaire indispensable entre cette blogosphère représentée comme quasi sauvage et l'industrie du parfum, ceci pour son propre profit, dire combien il est choquant de voir qu'une conférence portant sur les mots et le langage au service du parfum utilise des tournures de phrase comme les suivantes, soulignées par nous:

"Quand les blogs parfum sont apparus en 2005, de nombreux professionnels ont réagi par le mépris ou l'effarement. Pourtant habitués à ce que leurs produits subissent les critiques les plus cinglantes en interne, ils ont mal vécu ces jugements émis par des critiques-consommateurs ignorant en général le premier mot de leur métier, signant sous pseudo, donc incontrôlables et incontrôlés"...

Mais de qui parle-t-elle vraiment? Je relève nombre d'incorrections historiques dans ce paragraphe. Nous y reviendrons plus tard. Pour l'instant, il m'apparaît important de souligner à quel point cette caractérisation est tendancieuse, caricaturale et fausse. Ainsi, l'habituel "nom de plume" devient un "pseudo". On essaie de faire peur semble t-il et l'on choisit bien ses mots.

Cette blogosphère si intenable a été une source de culture du parfum approfondie pour cette personne qui se présente dorénavant comme une sorte d'intermédiaire civilisateur nécessaire entre l'industrie du parfum et la blogosphère, alors qu'il n'y a rien de plus immédiat que de contacter un blogueur par le truchement d'Internet, qu'on se le dise! Cette personne le sait par ailleurs parfaitement qui a pompé allègrement les blogs parfums les plus avancés et les plus créatifs pour son propre bénéfice et les a contactés directement pour soutirer des informations utiles à ses propres visées tout en se plaignant de ne pouvoir percer dans la presse féminine parisienne .

Mais continuons,

"Aujourd'hui, la plupart des marques tiennent compte de ces nouveaux joueurs, en particulier la parfumerie alternative qui ne peut s'appuyer que sur le buzz pour se faire connaître."

Contrairement à ce qui est énoncé, la blogosphère parfum a passé le cap du mainstream il y a déjà un certain temps, à l'époque où cette personne a décidé que finalement, cela valait le coup de bloguer en voyant les succès de cette blogosphère soi-disant peuplée de sauvages. Il est écrit "ces nouveaux joueurs" mais n'en est-elle pas un, l'un des plus récents et l'un des moins actifs sur la toile, il est vrai? Des marques comme Guerlain, Chanel, Hermès et combien d'autres encore travaillent régulièrement avec les blogs et ont même parfois du personnel spécialisé pour oeuvrer dans la sphère digitale. Arrêtons ces simplifications marketing égocentriques qui tentent de vendre la blogosphère pour son propre compte ainsi qu'une expertise facile et inexacte.

"Mais cette blogosphère parfumée désormais proliférante n'est pas qu'une source de publicité gratuite. C'est aussi un formidable diffuseur de connaissances et le laboratoire de l'élaboration d'un langage inédit sur le parfum, voire des premiers balbutiements d'un corpus critique dans un domaine de création qui en a été jusque- là dépourvu..."

Non, les publicités sont payantes. Les articles ne sont pas des pubs. Certains blogs sont réellement critiques. Veut-elle parler de son propre blog?

Désolée, mais la blogosphère n'est pas un diffuseur ou un labo anonyme. Il y des blogs différenciés avec des auteurs. S'étant elle-même servie à cette source de manière à poser problème sur la question des droits à la propriété intellectuelle et du plagiat, je m'insurge contre cette description qui voudrait faire croire qu'il n'existe pas de personnalités, d'auteurs et d'esprits créatifs derrière les blogs parfums. Le corpus critique en question fut mis en place bien avant qu'elle ne mette les pieds dans cette blogosphère et est beaucoup plus volumineux et développé sur certains blogs que sur le sien où elle se contente en général de plaquer des théories sorties toutes faites de livres lus dans d'autres domaines telle une écolière docile. Enfin, il me semble qu' Edmond Roudnitska, qui n'était pas blogueur que je sache, a écrit des ouvrages théoriques sur le parfum avant Internet etc...

"Qui sont ces nouveaux acteurs du parfum? Quelles sont leurs stratégies d'écriture ? Quel impact ont-ils sur l'évolution de l'industrie ? Comment engager un dialogue fructueux avec eux ? Ce seront les thèmes abordés lors de cette conférence."
On se demande à quel titre cette personne se présente désormais comme une experte de la blogosphère parfum. Est-elle une blogueuse parfum elle-même, oui ou non, alors pourquoi des mots tels que "ces" ou "eux"? Ne devrait-elle pas dire "nous"? D'où détient-elle sa science infuse de la communication sur la blogosphère parfum où elle est arrivée tardivement et n'a rien inventé? Ces mots et tournures de phrase pointent vers une construction tendancieuse de l'image de la blogosphère comme un tout indifférencié, quasi anonyme et broussailleux, à charge pour une personne comme elle de débroussailler ce maquis enchevêtré et servir d'intermédiaire indispensable, éclairé, de traductrice, entre la blogosphère et l'industrie du parfum. C'est parfaitement risible et ridicule.
Cette blogueuse honteuse ayant dès le départ contacté la blogosphère pour en fait percer dans l'édition classique et le journalisme féminin où elle avait du mal à s'imposer de son propre aveu, a trouvé un bon filon qu'elle espère faire durer. Qu'elle le fasse durer avec un travail original et de première main au lieu de passer sa vie à renifler les tendances blogs, les copier, et ensuite à faire comme si ces blogs, décidément relevaient du domaine de l'inarticulé, de l'approximatif et de l'anonymat. A titre de blogueuse, je ne puis que noter certaines de ses méthodes. Le fait qu'elle mente sur l'obtention d'un doctorat qu'elle n'a jamais terminé ne m'inspire aucunement confiance en sa probité morale et intellectuelle.
S'il y a manque de contrôle c'est que cela s'appelle la liberté d'expression, un des principes de base de la presse. Vouloir contrôler, offrir des solutions pour manipuler la communication avec les blogueurs, c'est comme de dire qu'il faudrait museler la presse, offrir une méthode d'approche des journalistes, car sinon ils risqueraient de vous mordre, on ne sait jamais.
Arrêtons d'ériger l'Autre, la populace ou les blogs talentueux et libres en épouvantails pour faire peur au bourgeois.

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